Le Storch et ses évents.



En fait cet appareil a surtout des qualités. Bien né et pourtant du début des années 80 pour la conception, fabrication composites, formes agréables, motorisé Jabiru 80 cv réputé fiable jusqu'aux problèmes ultra-connus de ces moteurs à l'adoption des poussoirs hydrauliques vers 2005-2006, problèmes considérés aujourd'hui réglés par le motoriste.
Pour autant les derniers Storch sont motorisés Rotax 80 Cv (et uniquement).
Alors venons en aux faits, que peut on reprocher à cette petite merveille ?

1) Tous les Storch crachent le carburant par les évents pour peu que les réservoirs soient remplis au delà des 2/3 et que vous évoluiez sur un taxiway en herbe et (ou) au revêtement dégradé.
2) L'autonomie est limitée par les réservoirs de 30 litres unitaire (*2) que vous éviterez de remplir pour le problème sus-cité, donc on  met rarement plus de 40 à 50 litres au total en réalité. A 11 litres/h et à 130 badin vous pourrez vous balader 4h00 en tout et donc éviterez de vous éloigner de plus de 200 à 250 kms de votre base, ou alors il faudra re-fueler.
3) Le tableau de bord qui est un modèle est devenu trop petit pour y intégrer les instruments de base plus radio, transpondeur et GPS et les proprios fixent sur les cotés des supports de tablettes plus ou moins esthétiques et gênant souvent la visi exceptionnelle de cette machine.

Le constructeur a augmenté le volume des réservoirs (de 30 à 40 litres) modifiant en cela les ailes (donc modif impossible pour les anciens) mais n'a réglé ni le problème des évents, ni le TDB exigu.

En avril 2018 j'acquiers un Storch HSJ de 2002 avec 650 heures. Cette machine est bien équipée (transpondeur mode S, Radio 8.33, parachute Galaxy, fuel-flow) et très propre. Rapidement limité en autonomie, je décide d'agir.

Dépose des ailes, des réservoirs, pose d’évents "en charge"de 90 mm environ, constitués d'un tube de cuivre recuit et coudé, traversant l'aile et débouchant toujours sur l'intrados. En effet le mode de remplissage des réservoirs nous fait prendre un risque de débordement (pompe de charge), de l'essence répandue sur l'extrados ferait désordre. Par ailleurs, en cas de retournement, nous conservons la sécurité consistant à l'absence d’écoulements des ailes.
La réussite est totale, la modification prend environ 4h00, il faut être trois pour déposer-reposer les ailes, pas besoin d'être particulièrement affûté ou bricoleur.




Alors bien sûr cette modification a une petite influence sur l’esthétique, compte tenu des avantages de la formule, cela reste très supportable.
Il est maintenant possible de faire le plein sans craindre de perdre 5 litres sur le taxi-way. Le plein des deux réservoirs correspond à 57.5 litres au total (le constructeur annonce 60 litres).
Attention !
Maintenant que le plein devient possible il y a danger de siphonnage d'un principal vers le second du fait de la sortie des évents à l'intrados. Dans les faits la prudence s'impose et il faut commuter de l'un à l'autre des principaux jusqu'à avoir épuisé au moins 20 à 30% du contenu avant de se risquer à laisser les deux inter-commutés.



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